Valeurs limites spécifiées

 

Les valeurs limites spécifiées applicables à la composition et aux propriétés des bétons selon le ciment employé sont précisées dans 4 tableaux :  

  • NA.F.1 : Béton BPE et de chantier avec ciments de colonne A 
  • NA.F.3 : Béton BPE et de chantier avec ciments de colonne B, béton d’ingénierie contenant du laitier de classe A en substitution de ciment  
  • NA.F.4 : Béton pour produits préfabriqués en béton avec ciments de classe B, béton d’ingénierie contenant du laitier de classe A en substitution de ciment 

Fonction de la classe d’exposition 

 

Les tableaux précisent en fonction de chaque classe d’exposition : 

  • La teneur minimale en Liant équivalent 
  • Le rapport (Eauefficace / liant équivalent) maximal 
  • La classe de résistance minimale du béton 
  • La teneur minimale en air (le cas échéant) 
  • Rapport max A/(A+C) par type d’addition.

 

 

Les tableaux donnent, pour chaque type d’addition (cendres volantes, fumée de silice, laitier moulu, addition calcaire et siliceuse, métakaolin), en fonction de chaque classe d’exposition, le rapport maximal A/(A+C), qui permet de déterminer la quantité maximale d’addition qui peut être utilisée en substitution du ciment. 

La prise en compte des additions en substitution du ciment n’est autorisée, dans la limite du rapport A/ (A+C) qu’avec les ciments CEM I et CEM II/A de classe 42,5 ou 52,5. 

 

 

Liant équivalent 

 

C’est la norme NF EN 206/CN qui a introduit le concept de Liant Equivalent. Ce concept autorise la prise en compte des additions (conformes aux normes qui les couvrent) en remplaçant l’exigence relative au dosage minimal en ciment par la même exigence appliquée au liant équivalent. 

Le taux de substitution est fonction du type de ciment (CEM I ou CEM II/A) et des classes d’exposition auxquelles le béton est soumis.  

Le liant équivalent est composé : 

  • De ciment de type : CEM I 42,5 N /  CEM I 42,5 R  /  CEM I 52,5 N  /  CEM I 52,5 R  /  CEM II/A 42,5 N  /CEMII/A 42,5 R  /  CEM II/A 52,5 N  /  CEM II/A 52,5 R. 
  • D’une addition de type II et de certaines additions de type I. 

 

Sa valeur est donnée par la formule : 

Liant éq. = ciment + k. Addition = C + k.A 

Avec :  

  • C, quantité de ciment par m³ de béton. 
  • k, coefficient spécifique à chaque addition 
  • A, quantité d’addition par m³ de béton, valeur maximale définie par le rapport A/(A+C) dans les tableaux de l’Annexe NA.F.1 à NA.F.4 
 

Les valeurs du coefficient k sont fonction de l’addition normalisée et le cas échéant de leur classe : 

  • Cendres volantes : de 0,4 / 0,5 / 0,6 selon le type de cendres 
  • Fumées de silice : 1,0 / 2,0 
  • Laitier moulu : 0,60 (classe C) / 0,90 (classe A et B) 
  • Métakaolin de type A : 1,0 
  • Additions calcaires : 0,25 
  • Additions siliceuses : 0,25 

La quantité de liant équivalent ne doit pas être inférieure à l’exigence de teneur minimale en liant équivalent pour la classe d’exposition concernée. 

 

Nota Bene : si une plus grande quantité d’addition est utilisée l’excédent ne doit pas être pris en compte pour le calcul du liant -rapport eau / (ciment + k.addition) et dosage minima en liant équivalent. 



Voir aussi
  • 01/09/2016
    beton
    Principes de formulation des BAP
    Le défi à relever lors de la formulation d’un BAP consiste à obtenir un béton fluide qui ne ségrége pas, qui offre une bonne rhéologie et une viscosité adaptée et qui permet la réalisation de parements de qualité.
  • 18/04/2018
    Documents et normes relatifs à l’exécution des ouvrages
    Quelles que soient les précautions prises pour adapter et optimiser la formulation du béton, il ne pourra assurer sa fonction durablement que si les « règles de l’art » ont été respectées lors de sa mise en œuvre (vibration correcte, cure adaptée, prise en compte des conditions climatiques lors du bétonnage, retrait maîtrisé, respect des valeurs d’enrobage des armatures, etc.). Pour obtenir la durabilité spécifiée, il convient de respecter les recommandations ou les normes d’exécution des ouvrages.