Pour l'industrie cimentière, l’objectif Bas Carbone passe nécessairement par le triptyque « captage-stockage-réutilisation-séquestration » du CO2. Il s’agit d’un cycle vertueux qui n’en est qu’à la première étape car il nécessite d’énormes investissements pour valider les options techniques de rupture à l’échelle industrielle.

La stratégie bas carbone est autant un enjeu climatique qu'un enjeu de compétitivité et d'attractivité pour la France. Il est indispensable d'accompagner les entreprises industrielles dans leur mutation écologique et, pour ce faire, de mettre en place un dispositif de soutien à l'investissement.

L’industrie cimentière demande aux pouvoirs publics français de se mobiliser tant au niveau local qu’au niveau européen pour financer des projets d’envergure. Les professionnels tiennent à rappeler que les technologies expérimentées sont très coûteuses à développer (entre 20 et 80 millions d’€ par projet).

Deux axes d'optimisation, l'un lié au produit et au process, sont aujourd'hui identifiés pour réduire l'empreinte environnementale du ciment :

  • Les ciments à basse empreinte carbone

Si la quantité de « clinker », principale source d’émission de CO2 dans la fabrication du ciment, a déjà été réduite grâce à la substitution par les sous-produits, des ciments avec de nouvelles compositions à basse empreinte carbone sont en cours de normalisation et permettent de réduire encore plus l’empreinte carbone du ciment.

  • Les technologies de rupture pour capter le CO2 dans le process

Produire du ciment sans émission de CO2 est un enjeu pour la planète et un défi technique que l’industrie cimentière entend résoudre en fondant les bases de la cimenterie du futur. La recherche et le développement se poursuivent au niveau du procédé de production, en intégrant la valorisation et les technologies de capture du CO2. La cimenterie du futur sera une industrie qui non seulement captera les émissions de C02, mais produira ses matériaux à partir de déchets.



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