Les architectes ont choisi de faire référence au passé industriel du site par un travail sur des volumétries évocatrices d’un village perché : la salle est ainsi imaginée comme un îlot surélevé, reprenant les formes des toits des maisons du quartier, et flottant sur un socle lumineux.

La crise sanitaire a un peu bousculé de planning des travaux, et la SMAC, Scène de Musiques Actuelles d’Amiens, devrait être livrée début 2023. Le bâtiment vise la labellisation HQE® et le label E+/C-. Pour atteindre ces niveaux de performance, plusieurs équipements techniques sont envisagés, comme une pompe à chaleur, une ventilation fonctionnant en « freecooling » et « nightcooling », voire l’intégration de panneaux photovoltaïques.

Une technique de moulage inédite

Pour cet ensemble comprenant, outre la salle de spectacles de 500 places et ses loges, des studios d’enregistrement et des bureaux administratifs, le choix s’est porté sur un matériau unique, le béton, traité de différentes manières. Si la façade du rez-de-chaussée du bâtiment principal propose une large surface vitrée, la structure intérieure repose sur un système poteaux-poutres, avec un moulage en béton, reprenant l’aspect des toits environnants, pour les façades et les toitures. Plusieurs options sont à l’étude pour réaliser ce monolithe en béton sans trace de reprise de coulage.

Le béton, teinté dans la masse pour la structure extérieure, sera aussi apparent dans le hall d’accueil, les sols seront traités en béton ciré, et même le bar sera en béton moulé. Les architectes revendiquent le choix du matériau béton pour ses qualités intrinsèques : durabilité, solidité, facilité de mise en œuvre, maîtrise des coûts, esthétique. 

 

La SMAC, un exemple d’intégration urbaine

La SMAC va s’intégrer dans un quartier historique d’Amiens, le quartier Saint-Leu, fait de canaux et de voies étroites. La parcelle qui va accueillir le bâtiment est située face à la ruine de l’Hôtel Dieu et l’entrée de l’université. C’est sur l’ancien parking sauvage que le bâtiment de près de 1 000 m² s’érigera. Les architectes ont travaillé avec un évident souci urbanistique, évitant une entrée directe depuis les rues et limitant ainsi les nuisances sonores souvent associées aux manifestations culturelles. 



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