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Les trois matériaux utilisés s’assemblent dans une ode au voyage, se mêlant pour rendre hommage au mouvement, à la légèreté et à la vitesse. Il ne faut en effet pas oublier que c’est le TGV qui circule à Saint-Exupéry, à une vitesse de 300 km/h dans le « tube » central, et que la gare est reliée par de longues passerelles à l’aéroport euro-régional.

« L’oiseau-gare » s’articule sur trois niveaux : les voies de chemin de fer, une galerie de 450 m de long qui relie gare et aéroport et un parking. La colonne vertébrale de l’oiseau, faite de métal, culmine à 38 m de hauteur. Des poutres la relient à deux sections de cônes tronquées, parallèles aux voies, qui se recoupent pour former les ailes de 100 m d’envergure. Certains des triangles ainsi constitués sont recouverts de verre, apportant la lumière au-dessus des voies. Le tout s’appuie sur deux arcs de béton couvrant la largeur de la grande halle (53 m). Des parois de verre viennent clore le tout et éclairent l’intérieur de la structure.

Un béton travaillé et régional

Au niveau des voies, le béton est le matériau prépondérant. Brut, il était à l’origine couleur de sable blanc, fruit d’un important travail de recherche du cimentier qui l’a conçu. Laissé apparent, il prend les formes de pieds de biches, de triangles en porte à faux sur plus de 25 mètres, de pyramides à l’endroit ou à l’envers, d’arches à angles ou arrondies, de jambes… autant de formes qui ont nécessité un soin particulier au coulage, avec des coffrages uniques. Les sous-faces apparentes au-dessus des voies sont composées d’alvéoles en forme de gouttes qui laissent couler la lumière dans les tunnels.

La totalité des bétons utilisés pour réaliser la gare ont été fabriqués en région Rhône-Alpes, à partir de composants issus également de la Région : les granulats proviennent du Rhône et de l’Isère, le ciment a été transformé dans l’Isère et en Ardèche, et le béton a été produit dans le Rhône et l’Isère.
 

La gare Lyon Saint-Exupéry en quelques chiffres

Inaugurée en 1994 par Edouard Balladur, elle accueillait alors 12 trains quotidiens. Aujourd’hui, Paris, Turin, Milan et plus d’une dizaine de villes de la région Rhône-Alpes et de France sont desservies.

  • 29 800 m² de surface totale, 400 m de long, près de 40 m de haut, 53 m de large
  • 5 voies, dont les deux centrales isolées dans « le tube », dans lequel circulent les TGV à pleine vitesse (300 km/h)
  • 1,5 million de voyageurs annuels en moyenne 
     


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