Menton, la perle de la Côte », l’expression figé qui vante les vertus touristiques de Menton, dernière ville de la Riviera avant l’Italie, valait sans doute encore à l’époque de Jean Cocteau (1889-1963). Séduit par le paysage de cette ville qu’il découvre dans les années 50, par son fortin du XVIIe siècle ancré dans la jetée du port, son architecture éclectique et ses jardins, il se plaisait à évoquer « l’invisible, une ambiance, un air différent, une beauté intrinsèque, un charme diffus ».

De sa rencontre avec Francis Palmero, le maire de la ville, naîtra l’idée du musée Jean Cocteau qu’il implante lui-même dans le bastion. Il décorera aussi la salle des mariages de la mairie conçue comme un hymne à l’amour où se mêlent trois des influences qui ont marqué de façon décisive l’œuvre de Cocteau : l’Arabie, l’Europe centrale et le mythe d’Orphée. C’est d’ailleurs en réalisant les dessins de la salle des mariages que Cocteau découvre le bastion qu’il restaurera.

Une quarantaine d’années après la mort de l’artiste, Séverin Wunderman, premier collectionneur au monde des œuvres de Cocteau décide, dans les années 2000, de faire don de sa collection riche de 1 800 pièces à la ville de Menton. Pour ce collectionneur avisé, c’est une façon de permettre aux œuvres qu’il aimait de réintégrer les collections publiques, afin de les donner à voir au plus grand nombre. C’est ainsi que l’actuelle municipalité entreprend la construction d’un nouveau musée, face à la mer, près du bastion où restent présentées les œuvres de la période méditerranéenne.

En 2008, Rudy Ricciotti a remporté le concours d’architecture. L’agence Elizabeth de Portzamparc s’est chargée de la muséographie et l’agence APS de l’aménagement paysager.

Localiser la réalisation



0 commentaires
CAPTCHA